Avec l’histoire des migrations, des exilés ceux qui nous gouvernent ignorent complètement les traumatismes que des milliers de familles doivent subir et ne savent pas que leurs décisions dans leurs bureaux changent des vies et les destins de millions de personnes . “
« La guerre, un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas. » Paul Valéry
Dans mon cas le « storytelling » est vraiment adéquat car c’est toute le chemin, mes origines, le schéma familiale vient expliquer pourquoi j’ai choisi ce métier. Mon arrivé sur cette terre est déjà un miracle et semé d’embuche, mais comme le hasard n’existe pas et que tout a un sens, tout se retrouve à sa place, comme moi ici aujourd’hui, ici en France dans ce beau pays à qui je me suis greffée comme une plante. Avec la France on s’est adopté mutuellement.
Je vous raconte : Csilla déjà c’est le prénom de la résistance un vieux prénom typiquement hongrois
Née à la frontière entre la Hongrie et Roumanie mais du « mauvais coté » pour une hongroise. En Roumanie dans les années 70-80 systématiquement les prénoms étaient traduits en roumain, c’est la volonté du dictateur singulier qui fut Ceausescu Eliminer les droits de ce peuple autochtones les hongroises, faire pression « roumaniser » 2 millions âmes et qui se retrouvent roumains du jour au lendemain après les guerres et surtout suite au traité de Trianon ou la Hongrie perdit 70% de son territoire, la Transylvanie fut annexée par la Roumanie et donc mes grands parents sont devenus roumains du jour au lendemain. Il est facile d’imaginer le choc que ces génération sacrifiés ont vécu et qui se transmettaient telle un héritage. L’injustice en héritage.

Ma famille mes parents séparés par les frontière avaient une conscience de notre survie en tant que culture, nation hongroise et ça passe déjà par le prénom donnée à leur bébé fille née en 1978 moi donc, Csilla. Très vite je ressent l’importance de la terre, les liens de sang, la mémoire, les injustices qu’une nation peut vivre et donc ma famille. Comme des milliers d’autres famille des payes de l’est coupé isole par le mur de Berlin. En France la majorité des personnes ignore encore l’histoire de ce bloc de l’est qui pour beaucoup c’est comme la Russie, forcement. À l’époque glorieuse du communisme du bloc de l’est tu avais donc le choix : résister ou collaborer. Mon père décide de quitter l’Est en 1980 et comme des millions de réfugiés de l’est vers l’ouest jamais vraiment l’inverse il arrive en France, terre d’accueil. Nous étions avec ma mère prévues aussi sur les chemins et les joies de l’immigration mais la vie a décidé autrement. Nous allons rejoindre la France, mais plus le père, en 1989 avec la chute du mur de Berlin et donc la chute du bloc communiste Cette recherche de liberté est ancrée dans mon ADN c’est mon héritage, surtout de ma mère qui pour rester fidèle à ses convictions a résistait contre la dictature ……….La liberté en héritage ! Peu importe le sacrifice…
On se pose souvent la question : Qu’est-ce que on hérite de sa mère ? Que faisons nous comme elle oú justement tout le contraire ? Qu’on lui ressemble ou non, elle nous a transmis la moitié de ses gènes et les bases de notre vie psychique. Et, tant pour les filles que pour les garçons, le lien avec elle demeure indéfectible. J’ai 3 ans sur la photo près de ma mère qui en a 27 c’est dingue d’une génération à l’autre les changements , par exemple ma mère vouvoyez la sienne.
En devenant maman à mon tour je prend conscience du trésor qu’on appel : la lignée! Ce qui est incroyable avec la psychogénéalogie c’est que une fois les traumas « nettoyés » on transmet du positif ……en tous les cas c’est l’objectif recherché.
Et toi que réponds tu à la question : Qu’est ce que j’ai hérité de ma nation et de ma maman ?
